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  • Mai 10, 2012
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La plasticité cérébrale : Les post de FS pour ACPI

On ne se réjouit jamais assez des bonnes grandes nouvelles scientifiques. Surtout de celles qui viennent du monde assez nébuleux des neurosciences, comme par exemple la découverte de la plasticité cérébrale, alors que leurs impacts ont des conséquences énormes, non seulement sur la façon de repenser le futur de l’humanité (éducation, santé, justice..) mais aussi sur notre modeste destinée quotidienne. Puisque l’on sait que notre cerveau, ce fabuleux moteur chimique et électrique avec ses 100 milliards de neurones reliés par son million de milliards de connexions, est l’organe par excellence qui gère tous les instants et les dimensions de notre vie,  pourquoi hésiter à mieux s’informer et  interagir avec ses qualités extraordinaires dévoilées peu à peu par des neurosciences et des outils d’investigation toujours plus fiables ?

Il faut dire qu’à travers les medias grand public : émissions scientifiques, expositions, sites et journaux de vulgarisation, les neurosciences n’ont rien de très séduisant ni de rassurant : entre show business et caricature, le cerveau reste un mystère innommable où génie et monstruosité se confondent. L’homme est prêt à vivre dans la dimension quantique (= en superpositions d’états) mais semble vouloir ignorer les trésors de son computeur intime, ce petit organe mou de 1,5 litre fait peur, le sujet est tabou ! La grande exposition du MOMA à New York :Design and the Elasticmind reste un exemple unique et mémorable de cette urgence d’apprivoiser le grand public à ces nouveaux champs de libertés, de réflexions et d’expressions qu’ouvre la plasticité cérébrale.

Et pourtant, le message est simple : les neurosciences progressent… des trop petits pas, difficiles donc à « théâtraliser», mais elles avancent… Des zones entières du cerveau commencent à livrer le secret de leurs complexes mécanismes et c’est à nous d’en saisir tous les bénéfices. Sorti de son contexte scientifique abstrait, le concept de plasticité cérébrale ne peut que nous réjouir, car il répond à un vieux rêve de l’humanité : la possibilité d’une destinée réversible, flexible et même pourquoi pas auto gérable. On peut désormais contourner les confortables « modèles » que notre cerveau, paresseux par nature, a enracinés dans notre hippocampe, enlisant en même temps notre imaginaire et  nos capacités à innover. On peut jusqu’à un âge avancé, dépasser les acquis, irriguer des secteurs cérébraux non activés, donc apprendre, se former, réorienter sa carrière, changer sa vie. Une université de Californie a mesuré par exemple une importante amélioration des capacités cognitives des sujets âgés se mettant à Internet : une vraie cure de jouvence pour les neurones !

Évidemment, plus les synapses sont jeunes plus le cerveau est flexible, et ce sont tous les systèmes d’apprentissage, d’éducation, de culture qui sont aussi remis en question. On l’a vu aux USA avec la guerre des « Mums », ou guerre des systèmes éducatifs à la chinoise ou à l’américaine, trop de rigueur? trop de laxisme? Ce n’est qu’un début… ces enjeux seront prioritaires pour le futur !

A la puberté le cerveau laisse tomber en désuétude, la moitié de ses aptitudes pour affronter les challenges cognitifs et «  s’installe » donc entre trois états ou zones : le confort, le stretch et le stress. On nous recommande donc pour rester créatif et l’esprit en éveil à vie, de focaliser sur cette zone stretch moins familière que la zone confort en évitant bien sûr les dégâts inutiles, bien connus de la troisième.  Trop de dispersion, de bombardements d’infos, de zappage ne rendent pas le cerveau plus performant, s’il est plastique, il n’est pas élastique. La capacité à cheminer autrement, à s’émerveiller de l’inconnu s’entretient dans la durée,la gymnastique cérébrale se cultive à vie.

par le .

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